L'anp aurait elle déposé en douce un dossier à l'agence nationale pour l'emploi ? )

	Par Hakim Laâlam Email : laalamh@yahoo.fr
Dialogue politique. Bensalah… …reçu par Nezzar ! Je suis bien forcé de me poser cette question aujourd’hui, et dès le titre de la chronique ! Eh oui ! Déjà, l’autre jour, Ali Yahia Abdennour proposait de manière vachement lourdingue à l’ANP de putscher Abdekka sous le couvert mal mis de l’article 88. Et aujourd’hui, c’est Farouk Ksentini qui, de manière tout aussi insistante, propose à l’institution militaire un CDI, un contrat à durée indéterminée au poste de gardienne de la Constitution. Mon Dieu ! Aurais-je raté un épisode ? Celui où les militaires s’en seraient allés en douce, dans la pénombre, postuler à une embauche ? Je serais presque tenté de le croire à voir le nombre croissant de personnes – sûrement de bonne volonté – qui voudraient trouver du travail aux généraux. Je suis «zému» devant autant de sollicitude ! L’Algérien n’est finalement pas quelqu’un de rancunier, au fond. Et même s’il n’est pas forcément de ton bord, même s’il a eu carrément des divergences systémiques et sismologiques avec toi, cela ne l’empêche pas, plus tard, de te tendre la main. Quoi que, là, je trouve tout de même que le «tendage» de mains charitables prend de plus en plus l’allure d’une forêt de bras ! Tout le monde ou presque veut embaucher les bidasses. Tout le monde ou presque a un job à offrir au MDN. Tout le monde ou presque a une pige à suggérer à nos amis les Verts. Au-delà de cette soudaine solidarité, je m’interroge tout de même sur cette flambée de recruteurs. Une interrogation teintée de stupéfaction polie. Car, en examinant de manière sérieuse les «fiches» de ces «offreurs d’emploi», je remarque que pour la plupart, ils officiaient il n’y a pas si longtemps de cela à d’autres fonctions. Des fonctions sensiblement différentes de celles actuelles. Disons qu’avant, ils étaient plutôt mus par la volonté de procéder au licenciement sans préavis de l’ANP de la vie politique, à son limogeage. Ils n’ont eu de cesse de la mettre au chômage par le passé. Et aujourd’hui, avec la même rage qu’ils avaient mis à expulser l’ANP du centre de décision, ils souhaiteraient la faire revenir, lui proposer un nouveau contrat de travail. Un travail civil ! Quel étrange cheminement ! Le monde de l’emploi est décidément bien compliqué chez nous. C’est d’ailleurs pour ça que les prud'hommes sont à ce point débordés. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.